Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du lundi 30 juillet 2018 à 16h00
Encadrement de l'utilisation du téléphone portable dans les écoles et les collèges — Discussion générale

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Vos arguments étaient décidément très paradoxaux, puisque, à vous écouter, le texte ne sert à rien, mais nuit à la liberté des établissements. Y a-t-il ou pas des établissements qui continuent d'autoriser le téléphone portable ? La proposition de loi est-elle utile pour permettre l'interdiction ? La réponse est : oui. Aujourd'hui, des collèges n'interdisent pas le téléphone portable. Grâce à cette loi, tous les collèges de France, en sus des écoles primaires, l'interdiront. L'apport concret est évident. Faire semblant de le nier est, d'une certaine façon, nier la réalité. Encore une fois, choisissez entre vos arguments : soit le texte est attentatoire à la liberté des différents acteurs soit il ne sert à rien, mais vous ne pouvez pas dire une chose et son contraire.

Vous avez également dit que le texte ne résolvait pas tous les problèmes. Bien sûr. Nous n'avons jamais prétendu qu'il était plus que ce qu'il n'est. Sachez que votre désir de résoudre plusieurs des problèmes du système scolaire sera comblé, puisque, l'année prochaine, après qu'auront été tirées les conclusions des travaux que vous menez actuellement sur le numérique, un projet de loi vous sera présenté, du fait notamment de la scolarisation obligatoire dès trois ans. Si vous voulez que je reconnaisse que cette loi ne résout pas tous les problèmes de l'école, je le fais volontiers.

Dernier péché du texte, selon vous : sa portée symbolique. Je vous remercie aussi de ce reproche. Il a en effet une portée symbolique à l'égard d'un phénomène de société – français, certes, mais aussi mondial – , sur lequel vous vous êtes tous accordés à dire qu'il fallait s'interroger. En plus d'une portée concrète, le texte a une portée symbolique, et c'est tant mieux.

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