Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du mardi 31 juillet 2018 à 21h30
État au service d'une société de confiance — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Or, par cette loi, votre gouvernement continue à cibler ceux qui constituent les chevilles ouvrières de l'intérêt général. Oui, les services publics sont le levier de cohésion sociale dans lequel il faut réinvestir, et ce n'est pas par le désengagement que nous y parviendrons.

L'usager-citoven est absent du fameux rapport « Action publique 2022 » ou « CAP 2022 », qui a été entériné. Ce rapport est une pierre supplémentaire apportée au dénigrement des fonctionnaires et du rôle de l'État. La stratégie est désormais bien connue. Le monde change mais les méthodes restent. Le management fait défaut depuis trop longtemps.

Vous voulez un « État un service d'une société de confiance », vous voulez améliorer le conseil aux usagers, qu'il s'agisse de simples citoyens qui bénéficient de prestations de service public ou de chefs d'entreprise qui ont besoin de sécurité pour planifier leur investissement. Mais, tandis que votre regard est fixé sur le statut, nous disons que celui-ci constitue, au contraire, le socle nécessaire pour assurer une égalité et une neutralité de traitement, pour lutter contre les vicissitudes de la rentabilité, laquelle n'a pas lieu d'être en matière de service public. Pour nous, l'action publique doit se concentrer sur sa mission première, qui est de servir la population, non pas de dégager des surplus budgétaires par le désengagement.

La révolution numérique que vous souhaitez est en réalité une chimère, car la fracture numérique rendra plus inégalitaire encore l'accès aux services publics, faute d'investissement conséquent et faute du recrutement d'un nombre d'agents au moins équivalent. Les plans de déploiement de l'ADSL ou de la fibre ont toujours, vous le savez très bien, cinq ou dix ans de retard.

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