Intervention de Valérie Gomez-Bassac

Réunion du mercredi 5 septembre 2018 à 16h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Gomez-Bassac :

Ce projet de loi arrive à point nommé pour insuffler une nouvelle dynamique de développement économique pour notre pays.

Les freins à l'entreprise, au sens large, sont extrêmement importants, et il est nécessaire que notre économie se prépare aux enjeux et aux défis de notre siècle, mais aussi qu'elle soit en mesure de se positionner dans un environnement mondial et européen particulièrement mouvant. À cette fin, je suis intimement convaincue qu'au-delà du texte lui-même deux éléments sont fondamentaux : la confiance des acteurs pour poser les bases d'un climat serein, mais aussi la culture.

Nous avons la chance d'avoir un système universitaire qui produit une recherche de qualité de rang mondial. Avec l'article 41, vous ouvrez de nouvelles perspectives pour faciliter l'entreprenariat de nos chercheurs en modernisant la loi Allègre. Néanmoins, pendant longtemps, au-delà des centres de recherche, la culture universitaire a été assez réfractaire à l'entreprise et s'est renfermée sur elle-même pour ne pas tomber dans un lien de dépendance considéré par certains acteurs comme un outil adéquationniste, donc comme un frein à l'innovation.

Pour autant, les universités sont les lieux où les enseignements correspondent à l'état de l'art et, au-delà des pôles de compétitivité à l'échelle macroéconomique ou des initiatives d'établissements avec les pôles étudiants pour l'innovation, le transfert et l'entreprenariat (PEPITE), certaines initiatives restent en peine, à l'image du dispositif des jeunes entreprises universitaires qui, bien qu'incitatif, reste trop peu employé.

Comment entendez-vous développer la culture entrepreneuriale chez nos jeunes et nos enseignants-chercheurs, au-delà des seuls éléments de l'article 41 ?

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