Intervention de Stéphane Travert

Séance en hémicycle du jeudi 13 septembre 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 1er

Stéphane Travert, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Je suis de l'avis du rapporteur, et mêlerai ma voix à la sienne pour défendre le même argument. Je partage l'objectif d'assurer aux agriculteurs des revenus dignes de leur travail, et de leur permettre de dégager des marges pour investir et innover dans leurs exploitations. Mais je veux rappeler ce que sont les interprofessions, que je reçois régulièrement depuis qu'elles nous ont livré leurs plans de filière. Au sein d'une interprofession, le collège des producteurs pèse tout autant, en termes de voix, que celui des transformateurs ou des distributeurs.

À travers le travail qui a été mené, nous avons aussi voulu aider les interprofessions. Il s'agit de les inciter à trouver un accord, quitte, parfois, à tordre un peu le bras à la grande distribution. La semaine dernière, j'ai reçu les représentants de l'interprofession bovine, qui débattaient de la fixation d'indicateurs avec la distribution. Sur ce sujet, ils ont prévu de se revoir courant octobre. Or des rendez-vous arrivent avec le Premier ministre et le Président de la République. Je leur ai donc dit qu'ils devaient se mettre d'accord dès maintenant. Des réunions sont ainsi prévues cette semaine, au terme desquelles les collèges des producteurs, des distributeurs et des transformateurs devront avoir fixé des indicateurs.

Si toutefois les interprofessions échouent à le faire, une fois défini le cadre légal, on ne peut pas dire qu'il ne se passera rien ! Des dispositifs sont d'ores et déjà inscrits dans le projet de loi, tels le « name and shame » ou le recours au médiateur des relations agricoles, dans l'optique de trouver les compromis nécessaire et, ce faisant, de traduire le consensus issu des ÉGA.

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