Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du lundi 17 septembre 2018 à 21h30
Lutte contre la fraude — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Ayant choisi d'être non inscrit, je suis un peu obligé de faire des analyses à ma façon. Mes chers amis, je suis tout à fait d'accord avec l'introduction du rapport dédié à ce texte relatif à la lutte contre la fraude : ses trois pages m'ont enchanté. Ensuite, le projet est de valeur inégale. Je voterai bien sûr les décisions qui seront prises car elles ne feront pas de mal mais ce n'est pas cela qui nous placera à la hauteur des événements, je crois.

Je tiens tout d'abord à dire que nous, élus, avons accompli beaucoup d'efforts au cours des trois dernières législatures. Lorsque je vois le travail que je donne à mon expert-comptable, à moi tout seul, uniquement pour suivre mes dépenses, je vous assure que la transparence a remarquablement progressé. Je crois néanmoins, encore une fois, que le problème n'est pas là.

Comme vous certainement, je sens que la situation nous échappe : ceux qui n'ont rien, et même les classes moyennes, qui paient comme elles n'ont jamais payé, vivent très mal la situation : ils voient les sociétés autoroutières s'en mettre plein les fouilles, ils voient les bienfaits que le Luxembourg, l'immense Luxembourg – dont l'ancien Premier ministre préside la Commission européenne – a rendu à la transparence, ils voient l'Irlande, que nous-même avons fabriquée. La spéculation continue bien sûr de triompher, le CAC 40, largement abondé par les fonds de pension américain, a pris toute la presse en main. Sur France Télévisions, la situation est presque pire qu'avant, tant elle est au service exclusif du Gouvernement, ce qui n'est d'ailleurs pas toujours pour vous servir, monsieur le ministre.

Je vous apprécie d'ailleurs beaucoup parce que vous m'avez accueilli à Roubaix et Tourcoing pendant le tour de France que j'effectuais pour attirer l'attention des Français. J'aime aussi beaucoup le président de la commission des finances car il a été très courageux face à la rumeur, cette putain de rumeur, comme avait dit Pompidou, qui vient d'ailleurs des mêmes, c'est-à-dire de ceux qui foutent le bordel par la spéculation et l'argent.

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