Intervention de Richard Ramos

Séance en hémicycle du vendredi 28 septembre 2018 à 9h30
Croissance et transformation des entreprises — Après l'article 15

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

Il s'agit d'un amendement d'appel. La loi telle que vous l'avez conçue, monsieur le ministre, poursuit l'objectif du Président de la République, à savoir libérer – au sens libéral. Nous, les centristes, nous sommes à la fois des libéraux, des sociaux et des Européens. Le libéralisme ne me gêne pas, au contraire, je suis libéral !

Toute la politique du Gouvernement dans cet hémicycle a été de libérer : parfois, mettre en concurrence rend les gens meilleurs, plus efficients. On l'a constaté dans certains métiers, comme les taxis, avec Uber. Libérez, libérez, libérez !

Or, je trouve qu'on ne libère pas assez les liquidateurs judiciaires. Le présent amendement vise donc à trouver une voie pour ouvrir la profession des liquidateurs judiciaires qui, pour moi comme pour certaines entreprises, ne sont que des charognards attendant que la bête soit blessée pour pouvoir manger dessus, puisqu'une partie de leur rémunération se fait sur l'actif dépecé. Il faut ouvrir cette profession pour rechercher une meilleure performance. Aujourd'hui, ils ont trop intérêt à liquider, l'actif vendu constituant une partie de leur rémunération. Je propose que nous expérimentions l'ouverture de cette profession par exemple aux charges notariales, pour voir si le rendement serait meilleur qu'avec les liquidateurs judiciaires.

En revanche, la loi ne fixant pas la rémunération des liquidateurs judiciaires, il n'est pas possible de la modifier. Mais c'est un vrai problème : trop souvent, dans les territoires dont nous sommes les représentants, il y a un acharnement sur ce sujet. Ce sont des commerçants, qui touchent plus d'argent en dépeçant qu'en redressant !

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