Intervention de Michel Castellani

Séance en hémicycle du vendredi 28 septembre 2018 à 15h00
Croissance et transformation des entreprises — Après l'article 19 ter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

En fin de compte, ces amendements posent le problème de la riposte publique aux licenciements, qu'a également abordé M. le ministre ce matin par les propos positifs qu'il a tenus sur l'affaire de l'usine Ford de Blanquefort. On le sait : la France a subi, depuis les chocs pétroliers, une désindustrialisation d'ampleur considérable et une montée concomitante du chômage. L'accompagnement des conséquences de ce phénomène, catastrophique du point de vue humain et social, est évidemment une responsabilité majeure de la puissance publique, qu'elle s'efforce d'assumer.

Je tiens à dire qu'il est également nécessaire d'agir en amont, car cette désindustrialisation procède d'une concurrence féroce des pays à bas coût de main-d'oeuvre. Certes, il est difficile d'influer sur ce phénomène, sinon peut-être lors des négociations des contrats commerciaux, même si la marge de manoeuvre est alors réduite, ou en cherchant à stimuler l'action économique – ce qui est, si j'ai bien compris, l'objet de ce projet de loi.

La désindustrialisation et la montée du chômage procèdent aussi en partie d'une concurrence féroce au sein même de l'Union européenne – c'est là que je voulais en venir. À cet égard, la France doit continuer à oeuvrer, sinon pour aboutir à une convergence fiscale, du moins pour améliorer cette dernière. Il est anormal, injuste et contre-productif que l'Union européenne admette, en son sein, de véritables paradis fiscaux. Sur ce point, il est possible et donc impératif d'agir.

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