Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du jeudi 4 octobre 2018 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 57

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

D'ailleurs, le propre des belles révolutions, c'est qu'on ne revient jamais en arrière.

Nous allons en outre mettre à la disposition des salariés et des entrepreneurs, branche par branche, des accords d'intéressement simplifiés, afin que chacun puisse conclure un accord d'intéressement et de participation dans les meilleures conditions possibles. Nous allons encore ouvrir la voie à l'actionnariat salarié, auquel je crois profondément. De même que nous avons donné tout à l'heure la possibilité aux citoyens français d'entrer au capital de la Française des jeux ou d'Aéroports de Paris, nous rendons possible et facilitons le développement de l'actionnariat salarié, afin que les salariés soient des acteurs de la vie de leur entreprise.

Derrière tout cela, il n'y a pas seulement des questions comptables, il y a une vraie philosophie de l'économie. L'économie, c'est une vision de la société. Il n'a pas, d'un côté, les salariés, de l'autre, les entrepreneurs, d'un côté, les ouvriers, de l'autre, les patrons, les uns étant en conflit avec les autres, il y a la volonté de construire une société commune, où chacun sert l'intérêt de son entreprise et l'intérêt général.

Je ne dis pas que nous y arriverons du jour au lendemain. Je ne mésestime pas les arguments de M. Dharréville. Il est évident que l'intéressement et la participation ne doivent pas se substituer au salaire. Il est évident que la question des cotisations sociales est une question importante, que l'on ne peut écarter d'un revers de la main. Il n'est pas question pour nous de dire que l'un va se substituer à l'autre. Je crois profondément que ce que nous faisons aujourd'hui est essentiel pour les salariés français, pour notre vision de l'économie et pour notre société. « Ni le vieux libéralisme ni le communisme écrasant. Autre chose. Quoi ? Quelque chose de simple, de digne et de pratique qui est l'association des travailleurs aux résultats de l'entreprise. » C'est le général de Gaulle qui disait cela ; c'était en 1958.

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