Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du mercredi 3 octobre 2018 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

À l'occasion de ce dernier amendement, je voudrais dire que, dans le domaine du handicap, on n'en fait jamais assez. Nous sommes sur le point de terminer l'examen une proposition de loi qui pourrait d'ailleurs devenir utile pour un futur projet de loi sur l'école de la confiance. Je voudrais, à mon tour, vraiment souligner l'excellent travail qu'a réalisé notre rapporteur Aurélien Pradié.

Ce texte traite d'un véritable problème de société, sous l'angle de l'accompagnement scolaire. Visiblement, nous sommes tous en phase sur l'accompagnement à l'inclusion scolaire, habités par le souci d'offrir un réel statut à ces hommes et femmes courageux qui accompagne nos enfants handicapés tous les jours, de se préoccuper de l'accompagnement en temps périscolaire ou de mieux articuler les demandes à la MDPH avec l'offre des recrutements d'accompagnants par l'éducation nationale : autant de dispositions qui marqueraient, de mon point de vue, de réelles avancées.

Dommage que les députés de la majorité aient voté systématiquement contre, sous prétexte que ce texte n'allait pas assez loin, sous prétexte du décret de juillet 2018 qui assouplit, certes, les conditions de recrutement des AESH, ou encore sous prétexte de la création de 250 ULIS d'ici à 2022… Je rappelle que la loi de 2005 a amené une prise de conscience salutaire dans la scolarisation de l'enfant handicapé en milieu ordinaire, et que la loi du 23 avril 2005, connue sous le nom de loi Fillon, avait prévu 200 ULIS par an en cinq ans – ce qui a d'ailleurs été réalisé.

Monsieur le président, ce matin, quand nous avons examiné la proposition de loi sur la manipulation d'informations, vous avez déploré l'attitude du Sénat et son rejet de ce texte dans sa globalité. Or c'est ce que vient de faire la majorité ce soir : elle a systématiquement rejeté tous les amendements, puis tous les articles.

J'invite instamment l'ensemble de nos collègues à voter en faveur de cette proposition de loi, parce qu'il n'est pas trop tard, quitte à l'amender au besoin en séance publique : le mieux peut devenir l'ennemi du bien… Je persiste à penser que ce travail a été bien utile, et cette discussion tout autant.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.