Intervention de Valérie Rabault

Réunion du mercredi 3 octobre 2018 à 16h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Merci, monsieur le rapporteur, pour cet exposé extrêmement clair.

La note mise à notre disposition indique que l'État et la SNCF avaient envisagé de reprendre les rames existantes. Je le confirme. Avec Nicolas Sansu, député-maire de Vierzon sous la précédente législature, nous avions organisé, en mars 2013, un colloque sur la modernisation de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Face à l'absence de réponses de la SNCF, nous avions posé trois questions et acté la possibilité d'utiliser des rames existantes afin de remplacer celles utilisées, qui étaient dans un état catastrophique. Je comprends que cela n'ait pas été possible – c'est ce qui ressort page 11 de la note – car il en serait résulté schéma limitant les vitesses à 160 kmh.

Dans cette affaire, j'ai l'impression que l'État et la SNCF ont voulu poursuivre plusieurs objectifs à la fois, en tout cas s'agissant de la ligne POLT. Si je comprends bien le message de la mission « flash », on se retrouve dans un entre-deux peu satisfaisant ; sans pilotage sérieux d'un projet, les crédits seront saupoudrés. Je ne suis pas en mesure de déterminer quel était le meilleur scénario. Cela dit, il est certain que les voitures de la ligne POLT sont rénovées et que les rames connaissent une amélioration.

À l'instar du rapporteur général, je prends le train de nuit, celui de Paris-Toulouse. Vous savez très bien que si l'on veut noyer son chien, on l'accuse d'avoir la rage. Telle est, en l'occurrence, la situation à la fois de la qualité du service et du matériel existant. Ces trains, lorsque l'on doit parcourir 700 kilomètres, fonctionnent très bien : ils partent à 23 heures et arrivent le lendemain matin à 7 heures à Paris-Austerlitz. Il faut résoudre cette question qui relève de l'aménagement du territoire. Tout le monde ne prend pas l'avion. Ces trains fonctionnent comme ils peuvent. Vous avez raison de faire remarquer que le Capitole roulait plus vite il y a vingt-cinq ans qu'aujourd'hui sur la ligne Paris-Toulouse. Il est incroyable d'être confronté à une telle situation.

Les conclusions de la mission « flash » apportent un éclairage fin. Pour avoir travaillé en 2013 sur ce sujet, je constate que c'est la première fois que nous obtenons un éclairage aussi précis, ce dont je vous remercie. Cela nous permettra d'engager des discussions car, depuis 2013, nous avons été « baladés » assez allégrement au sujet de la ligne POLT !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.