Intervention de Ludovic Pajot

Séance en hémicycle du jeudi 28 septembre 2017 à 9h30
Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme — Après l'article 7 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

Afin d'éradiquer la menace terroriste, l'État doit adapter l'ensemble des moyens techniques et juridiques dont il dispose, sans quoi vous vous condamnez à l'impuissance, madame la ministre. Or, nous l'avons déjà souligné, le Gouvernement n'a visiblement pas pris conscience de la nature et de l'intensité de la menace qui pèse sur nos compatriotes.

Non, monsieur le Président de la République, non, mesdames, messieurs les ministres, le terrorisme n'est pas un acte de délinquance comme un autre. Il constitue intrinsèquement un véritable acte de guerre contre la nation tout entière. Et un acte de guerre ne se traite pas par des mesures de droit commun, encore moins par des demi-mesures comme celles qui résultent de votre projet de loi. La lutte contre le terrorisme mérite mieux qu'une simple circulaire de police administrative.

Mais, pour lutter efficacement contre ce fléau qui fait chaque jour de nouvelles victimes, encore faut-il accepter d'en analyser les causes au lieu, comme vous le faites, de s'attacher uniquement à ses conséquences. La cause du terrorisme d'aujourd'hui est connue de tous. Elle porte un nom, elle a une image, elle a des relais ; elle s'appelle l'islamisme radical. Refuser de regarder cette réalité en face rendra vaine toute tentative de lutte contre les terroristes.

Mise hors d'état de nuire des fichés S et communication de leur identité ; fermeture des mosquées salafistes ; interdiction des organisations terroristes du type Frères musulmans ; …

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