Intervention de Catherine Osson

Séance en hémicycle du lundi 15 octobre 2018 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Osson :

Permettez-moi, chers collègues, d'être sceptique quant à la motivation qui vous porte à défendre une telle motion ! J'entends vos critiques, mais je vous rappelle que la commission des finances s'est réunie la semaine dernière pendant plus de vingt-cinq heures et que nous avons examiné plus de 1 400 amendements. Votre démarche ne relève selon moi que d'une stratégie d'obstruction, du fait du délai de quarante jours qui nous est imparti par la Constitution ; une obstruction qui aurait pour conséquence de pénaliser les citoyens français – que vous prétendez défendre.

Après un week-end rempli d'un indigeste tohu-bohu médiatique, bien dérisoire eu égard aux catastrophes que subissent nos concitoyens du sud de la France, je citerai Jean Rostand : « En politique, les insensés peuvent faire en sorte que ce soient les sages qui aient tort. »

Pour ce qui est du fond, ce qui nous est présenté aujourd'hui dans l'hémicycle est un budget de sagesse, un budget ambitieux et courageux, à même de permettre à notre pays de relever les défis auxquels il doit faire face. Redonner du pouvoir d'achat aux Français, libérer le travail afin de relancer la croissance, lutter efficacement contre le chômage : voilà ce qui est au coeur du projet inscrit dans le projet de loi de finances. Le travail des Français sera rémunéré de façon plus juste grâce à la revalorisation de la prime d'activité et à l'exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Le prélèvement à la source est une mesure de simplification et de justice : confrontés à un accident de la vie ou à une baisse de revenus, nos concitoyens ne subiront plus la double peine que constituait le paiement d'un impôt disproportionné. De surcroît, ces avancées ne se feront pas en aggravant notre déficit public.

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