Intervention de Olivier Gaillard

Séance en hémicycle du lundi 15 octobre 2018 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Gaillard :

Selon le juriste Gaston Jèze, grand démocrate et libéral au sens politique, le budget est « essentiellement un acte politique ». Les défis de la responsabilité de ce Gouvernement dépassent largement nos frontières. Il s'agit de s'adapter aux évolutions économiques européennes et internationales, par des réformes structurelles de modernisation des politiques, ainsi que par des prévisions et des choix budgétaires sincères et crédibles tournés vers les résultats.

La dérive budgétaire a longtemps consisté à saupoudrer ici et là, pour contenter un peu tout le monde, modérément et à court terme, mais ce projet de loi de finances pour 2019 préfère choisir de grandes priorités pour maîtriser le temps et le changement. Au-delà de la réduction de l'endettement de l'État et de sa trop grande dépendance à la dépense, ce budget se concentre sur l'essentiel, pour mieux préparer l'avenir.

Les politiques en matière d'éducation nationale et de défense nationale, premières garantes de la place de notre pays dans le monde, sont fortement et durablement soutenues, après avoir été trop longtemps malmenées. Il s'agit d'un engagement fort, tout comme le grand plan d'investissement en faveur de la transition écologique.

Préparer l'avenir, c'est aussi libérer fiscalement les entreprises, le travail et les ménages. La stratégie assumée est celle de l'allégement des charges. Concrètement cela se vérifiera avec la deuxième tranche de la taxe d'habitation pour 80 % des contribuables, avec le plein effet de la réduction des cotisations chômage et maladie, et avec l'exonération des heures supplémentaires de cotisations sociales à compter du mois de septembre 2019.

Ce budget marquera aussi le lancement du plan pauvreté et du plan santé, dont les ambitions sont reconnues par toutes les associations, ainsi qu'une forte revalorisation des prestations sociales destinées aux plus fragiles.

La préparation ambitieuse de l'avenir ne se fait pas au prix du recul de la protection des plus modestes. Bien au contraire, là aussi, la stratégie se concentre sur le changement et les résultats plutôt que sur la préservation des droits acquis, afin de rompre avec l'immobilisme et les déterminismes sociaux.

Nous ne voterons donc pas la motion de renvoi en commission, parce que nous croyons au débat démocratique, et que, comme l'ensemble des collègues de la majorité, nous aspirons à une émancipation individuelle et collective, solidaire et protectrice.

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