Intervention de Amélie de Montchalin

Séance en hémicycle du lundi 15 octobre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

Nous investissons également dans la prise en charge de la dépendance de leurs parents en consacrant 125 millions d'euros aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes et en ouvrant un grand chantier de prise en charge de la perte d'autonomie.

Enfin, nous ne pouvons laisser dire que nous ne maîtriserions pas la dépense publique. C'est un engagement fort que nous avons souscrit ici, devant les Français et nos partenaires européens, en votant la loi de programmation des finances publiques. Nous ne sommes pas des « coupeurs de coûts » obsédés par la culture du chiffre, et nous l'assumons. Un budget enfin sincère, des politiques publiques plus efficaces : voilà les meilleurs plans d'économies.

Notre cap pour la dépense publique, ce sont nos réformes, et non la politique du coup de rabot ni la révision générale des politiques publiques, la RGPP, qui a appauvri nos services publics sans les rendre plus efficaces. Lorsque nous réformons les hôpitaux pour développer la prévention, lorsque nous réformons la justice pour qu'elle aille plus vite, lorsque nous simplifions le recouvrement de l'impôt, lorsque nous repensons un service public audiovisuel de qualité ou des services de l'État déconcentrés, proches des citoyens, nous réformons la dépense publique !

Notre majorité sera très exigeante vis-à-vis du Gouvernement pour que cette dynamique se poursuive dans la seconde partie du projet de loi de finances. Les rapporteurs spéciaux de la commission des finances ont consacré toute leur énergie à la renforcer, notamment lors du printemps de l'évaluation.

Notre crédibilité collective n'est pas une question de mots mais, avant tout, de résultats. 2017, 2018, 2019 : ce sont trois années successives où le déficit est inférieur à 3 %, ce qui n'était pas arrivé depuis l'an 2000 ; trois années successives où la dépense publique croît de moins de 1 % par an en volume, ce qui n'était tout simplement jamais arrivé ; trois années successives au-dessus de 1,5 % de croissance, ce qui n'était pas non plus arrivé depuis une décennie.

Pour en revenir à Marcel Proust, il est vrai qu'« il n'y a pas de réussite facile ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.