Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du mercredi 24 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

J'entends les arguments utilisés par la majorité depuis quelques heures.

Je n'aime pas particulièrement faire état de mon passé de parlementaire, mais lorsque j'ai été élue à l'Assemblée nationale, en 2007, et que nous avons voté la loi TEPA, j'ai éprouvé un vrai sentiment de fierté : travail, emploi, pouvoir d'achat, avec un Président de la République nommé Nicolas Sarkozy. Cette mesure a ouvert des perspectives de pouvoir d'achat à nos concitoyens.

Les mesures que vous proposez concernent le pouvoir d'achat, alors que cette majorité, lorsqu'elle est arrivée au pouvoir, a augmenté la CSG et a voté très vite une trajectoire d'augmentation des taxes sur les carburants qui, aujourd'hui, s'avère insoutenable. Ces mesures ne compensent pas les hausses que vous avez instaurées. Telle est la réalité, même si elle est difficile à entendre !

Au-delà du pouvoir d'achat des Français, la défiscalisation et l'exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires présentent également un intérêt pour les entreprises : permettre l'adaptation du carnet de commandes – au-delà des difficultés de recrutement dont nous avons parlé tout à l'heure.

Je pense notamment à toutes les entreprises dont l'activité est saisonnière, par exemple dans le secteur du tourisme. Ce dispositif permet de s'adapter en fonction des périodes. C'est pour toutes ces raisons que nous demandons, comme nous l'avons toujours fait, la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires.

Vous avez parlé tout à l'heure de cohérence et vous nous avez dit, monsieur Alauzet, que notre tort, c'était de concentrer tous nos efforts sur les heures supplémentaires. Mais moi, j'ai voté la défiscalisation et la désocialisation en 2007. Et, en 2012, j'ai voté leur maintien, alors que vous, monsieur Alauzet, vous avez voté leur suppression. Voilà la réalité !

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