Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du jeudi 25 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Nous n'allons pas refaire tout le débat, nous avons un désaccord de fond. Pour ma part, je n'ai jamais été favorable à l'augmentation de la CSG. C'était aussi ce que nous expliquait Bruno Le Maire, lors des primaires pour l'élection présidentielle, en des termes assez définitifs.

Nous avons des divergences, mais, monsieur Belhaddad, ce n'est pas pour autant de la démagogie de considérer, contrairement à vous peut-être, comme anormal qu'un retraité perde 4 % de pouvoir d'achat. Ce n'est pas faire du corporatisme rampant, c'est chercher des solutions. Je vous invite d'ailleurs à relire les propositions de diminution des dépenses publiques, que nous avons formulées en commission et dans l'hémicycle, dans le cadre du PLF, et que vous niez. Vous ne pouvez pas utiliser cet argument : c'est trop facile et la ficelle est un peu grosse.

Le Président de la République et le Premier ministre ont bien vu qu'il y avait des corrections à apporter – on a parlé de 100 000 personnes, maintenant on parle de 350 000 retraités. Vous vous êtes rendu compte vous-mêmes qu'il fallait réagir, et j'ai bien entendu M. Barbier dire que les parlementaires n'avaient pas le petit doigt sur la couture du pantalon.

Nous allons aborder la discussion des amendements : c'est le moment de corriger les choses. Vous m'accorderez que le cumul d'une très forte augmentation de la CSG, d'une non-revalorisation de la retraite au niveau de l'inflation, et d'un décalage de trois mois – même si ce n'est pas une nouveauté, mais je dénonçais déjà le procédé avec force hier – , cela fait beaucoup. Et il faut y ajouter les augmentations de la vie quotidienne, celles des carburants ou de l'énergie par exemple, qui touchent les retraités comme tout un chacun.

Avec ces quelques idées en tête, les représentants du Gouvernement pourront peut-être montrer un peu de bienveillance à l'égard d'amendements dont on trouve certains des auteurs jusque dans les rangs des groupes LaREM et MODEM, soit sa majorité.

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