Intervention de Annie Vidal

Réunion du mercredi 10 octobre 2018 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal :

Monsieur le Premier président, vous affirmez au chapitre 6 de votre rapport qu'en matière de lutte contre les malades cardio-neurovasculaires, une priorité doit être donnée à la prévention et à la qualité des soins. Vous indiquez que la prise en charge des risques de mort subite pourrait être améliorée par un effort accru de formation aux premiers secours et par un plus large déploiement des défibrillateurs automatisés externes.

En France, 27 % de la population est formée aux premiers secours, contre 80 % en Autriche et 95 % en Norvège. Concernant les défibrillateurs automatisés externes, il convient avant tout d'optimiser leur utilisation. Deux systèmes d'alerte de volontaires formés aux premiers secours, avec référencement et géolocalisation des appareils, se développent en France. Ils devraient contribuer à accélérer notablement les interventions sur les arrêts cardiaques extrahospitaliers. Ils permettent au régulateur d'alerter les volontaires les plus proches d'un défibrillateur et de la personne à secourir, afin qu'ils interviennent dans un délai court, en attendant l'arrivée du service d'aide médicale urgente (SAMU) ou des pompiers.

L'un de ces systèmes est développé par le SAMU, essentiellement pour son propre usage. L'autre est développé par une entreprise privée qui inscrit son action dans une démarche solidaire et responsable. Il est essentiellement utilisé par les pompiers et la protection civile. À ma connaissance, aucun des deux n'a de vocation commerciale. Ils sont d'ailleurs gratuits. Certains professionnels de santé préconisent que l'État intervienne pour réunir les différents acteurs impliqués et évaluer l'efficacité et le coût des deux systèmes, afin de mettre en oeuvre rapidement un seul d'entre eux à l'échelle du territoire français. La coordination des interventions en serait plus efficiente. Monsieur le Premier président, la Cour des comptes serait-elle prête à se saisir de ce sujet afin d'évaluer le rapport coût-efficacité d'une telle mesure, et d'émettre des recommandations en la matière ?

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