Intervention de Christophe Lejeune

Réunion du mercredi 24 octobre 2018 à 17h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

Je voudrais rappeler quelques points au sujet de la dissuasion nucléaire.

La France est tout de même le bon élève parmi les pays qui détiennent la bombe atomique : nous sommes les seuls à avoir supprimé, en 1996, une composante de la dissuasion – la composante terrestre. Nous sommes également les seuls à avoir restreint le nombre d'ogives, selon la notion de « stricte suffisance » : c'est un autre élément important.

Dans le cadre de la LPM, le poids de la dissuasion au sein de l'enveloppe globale qui est consacrée à la défense reste à hauteur de 12 % : les montants augmentent, mais pas le pourcentage global. Il s'agit de préparer l'avenir, car la dissuasion se joue sur le temps long. On prépare ainsi les années 2035 à 2060, voire 2070, ce qui n'est pas rien.

Il faut également avoir à l'esprit la dualité qui existe : sans les capacités que nous devons aux exercices « Poker », qui sont réalisés dans le cadre de la dissuasion nucléaire, nous n'aurions pas pu intervenir en Syrie au mois d'avril. Nous sommes le seul pays européen capable de monter en parfaite autonomie ce genre d'exercices dont on a vu les implications.

Enfin, je voudrais revenir sur la question de la diplomatie militaire, qui n'est pas un oxymore. En cette « année du centenaire », permettez-moi de rappeler le rôle essentiel qu'a joué l'escadrille La Fayette vis-à-vis des Américains pendant la Première Guerre mondiale, et celui de l'escadrille Normandie-Niémen auprès de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est aussi cet héritage qui permet à nos armées de parler avec celles de la Russie et des États-Unis quand il le faut.

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