Intervention de Philippe Michel-Kleisbauer

Réunion du mardi 30 octobre 2018 à 17h25
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Je voudrais apporter des éléments précis : il faut comprendre la genèse de cet achat. Les États-Unis ont été plus proactifs, que ce soit pour offrir des stages de formation aux Roumains ou pour les interventions sur les opérations extérieures. Par ailleurs, nous n'avons pas vraiment bien traité nos amis roumains sur les questions de détachement des travailleurs – bêtement mises en avant pour quelques milliers de cas – ou de stigmatisations liées aux Roms. Le choix du chef d'État-major roumain dans ces conditions n'est pas étonnant. Notons en outre que nous ne sommes pas hors course sur tous les contrats – nous sommes encore présents sur les contrats de missiles à très courte et courte portées. Nous devons relever le gant, et j'ai parlé de cette question de l'oxymore de la diplomatie militaire en commission de la défense, questionné la ministre, la directrice des affaires stratégiques et internationales et le chef d'État-major des armées. Si nous voulons reprendre des parts de marché, nous devons aussi remettre en cause certaines de nos vieilles pratiques et méthodes, offrir plus de stages dans le domaines militaires, et garder en tête que former des officiers européens ou étrangers revient à renforcer l'attractivité de nos systèmes de défense. C'est une question très importante. Notre ticket d'entrée à l'OTAN, très critiqué en ce moment, n'est pourtant pas énorme – 198 millions d'euros. L'an dernier, j'ai accompagné Mme Geneviève Darrieussecq aux festivités de libération de la Roumanie. C'était la première fois depuis vingt-cinq ans qu'une autorité française officielle se rendait en Roumanie pour fêter cette libération par la France.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.