Intervention de Josette Manin

Séance en hémicycle du lundi 5 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission Écologie développement et mobilité durables (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

Vous le savez, monsieur le ministre d'État, je suis députée d'un territoire particulièrement frappé par des échouages réguliers et massifs de nappes de sargasses. Près d'un tiers des communes martiniquaises sont touchées par ces échouages.

Très régulièrement, je suis confrontée à la colère et à l'inquiétude des habitants face à ce phénomène. Dans l'exposé sommaire de mon amendement, je m'attarde sur les effets des gaz dégagés par la décomposition des sargasses : détérioration accélérée des habitations, pannes et même usure définitive des équipements électriques et électroniques des habitants qui vivent à proximité des zones touchées.

On nous dit que c'est l'intensité ou la concentration des gaz dégagés par les sargasses en décomposition qui constitue un danger. Mais que savons-nous des risques et des conséquences, pour la santé humaine, d'une exposition prolongée à l'hydrogène sulfuré ou à l'ammoniaque ?

Depuis six ans, monsieur le ministre d'État, et presque quotidiennement cette année, des personnes respirent ces gaz. Six ans ! Et je puis vous dire que l'odeur est insoutenable. Peut-on être absolument certain que l'exposition prolongée à ces gaz n'entraîne aucun risque pour la santé humaine, surtout chez les personnes vulnérables, quand on voit, dans le même temps, à quel point ils abîment les habitations et les équipements électriques et électroniques ?

Monsieur le ministre d'État, vous êtes venu, et vous avez vu. Des mesures matérielles, en mer et à terre, ont été prises. Qu'en est-il de l'humain ? Mon amendement vise à ce que nous puissions disposer d'une étude santé-environnement fiable, qui apporte une réponse tout aussi fiable et transparente aux habitants de Martinique et de Guadeloupe, exposés depuis six ans à ces gaz.

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