Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du mardi 6 novembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Référendum en nouvelle-calédonie

Edouard Philippe, Premier ministre :

Je veux enfin féliciter tous ceux qui ont participé matériellement à l'organisation du scrutin : les services de l'État, bien entendu, les maires, les communes, la commission de contrôle de l'organisation et du déroulement de la consultation et le « comité des sages » qui avait été institué. Ce sont eux qui ont permis que ce rendez-vous avec la démocratie soit réussi.

Il y aurait beaucoup à dire sur le résultat du scrutin et sur ses suites, mais votre question, madame la députée, porte plutôt sur le rééquilibrage et sur quelque chose qui m'a été dit lundi par l'ensemble des forces politiques et, plus encore, par les étudiants de l'université de la Nouvelle-Calédonie que j'ai rencontrés. En effet, si ces derniers, comme tout le monde, se posent des questions sur l'avenir institutionnel du territoire, leur questionnement ne résume pas à cela ; il porte aussi sur le nécessaire développement économique et sur les perspectives de rééquilibrage qu'il convient de donner à la jeunesse de Nouvelle-Calédonie. Cette jeunesse s'est exprimée comme jamais, dans le respect du droit et de la volonté démocratique, avec une ardeur et une participation que personne n'avait jamais constatées jusqu'alors.

Un certain nombre de choses ont d'ores et déjà été faites. Je pense en particulier au programme dit « 400 cadres », devenu « Cadres avenir », aux engagements pris en faveur de la création d'une nouvelle unité de 80 places au titre du service militaire adapté à Bourail et à la création de plusieurs établissements, notamment thérapeutiques. Il nous faut en toute matière penser à l'avenir de la Nouvelle-Calédonie ; non seulement à son avenir institutionnel, mais aussi à l'avenir de sa jeunesse, à son avenir éducatif, à son avenir social, à son avenir économique.

De cela aussi, nous sommes prêts à discuter avec l'ensemble des forces politiques, car, comme vous l'avez dit, madame la députée, au coeur des accords de Matignon, il y a non seulement les questions institutionnelles et le rééquilibrage politique, mais aussi le développement économique et social. Il ne faut pas que, parce que nous prêtons une très grande attention aux questions institutionnelles, nous oubliions ces autres ressorts des accords de Matignon, qui sont essentiels pour le devenir de la Nouvelle-Calédonie. J'aurai l'occasion, au mois de décembre, avec le comité des signataires, d'aborder ces sujets, afin que nous puissions travailler sur la suite, c'est-à-dire sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, de façon toujours aussi sereine, mais plus attentive à des questionnements qui, s'ils sont généralisés au sein de la société calédonienne, ne s'expriment pas assez dans le débat politique.

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