Intervention de Sophie Cluzel

Séance en hémicycle du jeudi 8 novembre 2018 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Santé ; solidarité insertion et égalité des chances

Sophie Cluzel, secrétaire d'état chargée des personnes handicapées :

Madame la députée, je vous remercie de mettre en valeur par votre question la revalorisation à 900 euros de l'allocation aux adultes handicapés, conformément aux engagements du Président de la République. La première étape de cette revalorisation, qui porte le montant de l'AAH à 860 euros, est engagée dès ce mois de novembre, suite aux annonces du comité interministériel du handicap. Cette revalorisation est d'une ampleur jamais vue, je tiens à le souligner. Par la seconde, qui aura lieu en 2019, le Gouvernement va procéder à un investissement social massif pour lutter contre la pauvreté des personnes en situation de handicap, pauvreté qui constitue pour elles une double peine. Comment vous laisser dire qu'une telle évolution pourrait entraîner une perte de pouvoir d'achat, alors qu'elle se traduira au contraire par l'équivalent d'un treizième mois pour ses bénéficiaires ? En effet, entre janvier 2018 et la fin de 2019, le gain de pouvoir d'achat permis par cette double revalorisation sera triplé par rapport à ce qu'il aurait été sur la seule base des revalorisations légales.

Quant à la fusion des compléments de ressources à l'AAH, dont l'entrée en vigueur n'est prévue qu'au mois de novembre 2019 – et non le 1er janvier comme vous l'indiquez – , l'examen des amendements déposés à l'article 83 nous permettra d'en débattre largement. Mais il faut, là aussi, être très clair : cette mesure ne fera aucun perdant, puisque nous avons veillé à préserver strictement les droits des bénéficiaires actuels. Je rappelle en outre que la fusion a été annoncée il y a plus de deux ans. Il ne s'agit donc absolument pas d'un tour de passe-passe. C'est une mesure de simplification, qui permettra notamment de supprimer la double évaluation demandée aux bénéficiaires et aux maisons départementales des personnes handicapées – les MDPH – , à savoir l'évaluation du taux d'incapacité permanente, qui doit être supérieur à 80 %, et celle du taux de capacité de travail, inférieur à 5 %.

Vous voyez donc, madame la députée, que le Gouvernement préserve totalement le pouvoir d'achat de ces personnes et qu'il respecte le handicap en tant que priorité du quinquennat.

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