Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du jeudi 8 novembre 2018 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Article 39 et État b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

En revanche, nous observons des failles nombreuses – j'ai cité les anti-infectieux ; les 536 signalements de rupture de stock ; ces pharmacies qui estiment que 150 médicaments ne sont plus disponibles ; les personnes qui découpent leur médicament en deux pour faire durer le traitement. Cela se passe dans notre pays, pas dans un pays qui aurait fait le choix de la socialisation intégrale de l'outil de production pharmaceutique !

Madame la rapporteure spéciale, vous mettez en avant la nécessité de garantir un environnement stable pour les chercheurs. C'est tout ce que je souhaite, mais, aujourd'hui, c'est l'environnement financier qui est responsable de l'instabilité en déclenchant des tsunamis permanents. Ainsi, chez Sanofi, un tiers des postes de chercheurs ont été supprimés sous la pression de la finance. Alors que les autorités publiques font tout pour soutenir l'industrie pharmaceutique, notamment par le biais du crédit d'impôt recherche, celle-ci supprime des postes de chercheurs, ce qui aboutit mécaniquement à une diminution du nombre de médicaments produits.

Je ne suis pas partisan de la socialisation intégrale de l'industrie pharmaceutique, mais, face aux failles importantes que j'ai évoquées, je considère qu'il appartient à la puissance publique de retrouver son rôle et de combler les lacunes, qui sont en fait des béances, de l'industrie privée.

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