Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du lundi 12 novembre 2018 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2018 — Motion de rejet préalable

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

Nous reviendrons sur les OPEX. En la matière, ce que nous proposons me paraît bien plus sincère qu'auparavant. La question des carburants a été un peu évoquée par M. Woerth – j'ai cru à une erreur de sa part, même s'il en commet très peu – et plus largement par Mme Louwagie. Vous appelez le Gouvernement à la cohérence. Je vous fais la même demande, madame Louwagie, car nous sommes dans un débat respectueux, notamment des droits de l'opposition, laquelle aspire à revenir aux responsabilités. J'ai sous les yeux deux tracts fort intéressants. Le premier, qui émane du groupe Les Républicains, évoque des propositions dont nous pourrons débattre, parmi lesquelles la création d'un chèque carburant mensuel pour chaque salarié, sans impôt ni charges. Ce tract, qui relayait entre autres la position de M. Wauquiez et de M. Peltier, a dû être mis au pilon puisqu'un deuxième l'a suivi – engageant une nouvelle dépense pour le groupe, j'imagine – , qui supprime cette proposition.

J'aimerais donc connaître les propositions de l'opposition, puisque, à en croire ce second tract, il faut aussi supprimer toutes les hausses de taxes intervenues depuis 2017. Autrement dit, vous n'êtes plus pour une trajectoire d'augmentation de la fiscalité du carbone, au rebours de ce que vous défendiez pendant la campagne présidentielle. C'est également contradictoire avec la mesure votée ce matin par les élus du Grand Paris – parmi lesquels, peut-être, M. Carrez – , tendant à interdire la circulation de tous les véhicules au diesel immatriculés avant 2001 dans la grande couronne : on ne parle même plus ici d'une augmentation de la fiscalité, mais, grosso modo, de chasser les pauvres de la grande couronne ! Or, je ne vous l'apprendrai pas, madame Louwagie, les élus du Grand Paris, dans leur majorité, appartiennent à votre famille politique.

Je demande donc un minimum de cohérence. Nous parlons ici d'un PLFR, porteur de mesures budgétaires. À cet égard, les OPEX méritent sans doute un débat, que nous aurons bien volontiers, monsieur Cornut-Gentille, même si je ne partage pas vos opinions sur le sujet. On peut faire de la politique pour le simple plaisir d'en faire, ce qui après tout ne me gêne pas.

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