Intervention de Daniel Labaronne

Séance en hémicycle du lundi 12 novembre 2018 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2018 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Labaronne :

Sur le front de l'emploi – parce que la vraie injustice sociale, c'est le chômage, vous avez raison – les résultats commencent à être probants : le taux d'emploi des personnes âgées de quinze à soixante-quatre ans n'a jamais été aussi élevé depuis les années quatre-vingt ; en 2018, on compte 2,35 millions de promesses d'embauche en CDI ; 1 million de CDI ont été signés au deuxième trimestre 2018, pour la première fois depuis 2000 ; en 2017, ce ne sont pas moins de 5 400 emplois supplémentaires qui ont été créés dans l'industrie, alors même que celle-ci en détruisait depuis seize ans.

L'amélioration sur le front de l'emploi est une conséquence directe des bons résultats que nous enregistrons sur le plan macroéconomique. La machine à investir dans notre économie redémarre : on note une augmentation des investissements de nos entreprises ; les investissements étrangers n'ont jamais été aussi importants depuis dix ans ; le financement des PME et des start-up a connu la plus forte accélération jamais enregistrée – en six mois, les entreprises ont reçu 2 milliards d'euros de financement.

L'industrie enregistre un rebond grâce à la nouvelle stratégie de reconquête industrielle. Un sondage montre que la proportion des industriels qui s'estiment moins compétitifs que leurs homologues européens est en net recul. Notre ouverture à l'international s'améliore. Madame Louwagie, je n'ai pas compris le sens de vos propos sur la dégradation de notre balance commerciale, puisque l'INSEE dit exactement l'inverse : nos exportations augmentent et la contribution du commerce extérieur à la croissance devient positive.

Il faut également noter un rebond de la consommation, dû à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages. Elle sera sans doute renforcée, si l'on en croit une dépêche du Monde parue à seize heures vingt-six, par la forte baisse des prix des carburants que l'on commence à observer, en raison, d'une part, de la chute du cours du brut, et d'autre part de la baisse du dollar à la suite des élections américaines.

Enfin, Les Échos indiquent à l'instant que la France retrouve un rythme de croissance très intéressant. C'est évidemment le résultat de l'action que nous menons – mais pas seulement ! C'est également le fruit du travail de ceux qui se lèvent tôt le matin, ainsi que de ceux qui investissent, innovent, prennent des risques, qui en ont peut-être assez du déclinisme économique et qui nous disent « Continuez à réformer le pays, il en a bien besoin ». Ils peuvent compter sur nous. Nous voterons ce PLFR.

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