Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Suicide de maggy biskupski

Christophe Castaner, ministre de l'intérieur :

Je vous remercie, madame la députée, comme M. Cordier, du ton de votre question. Nous savons que, derrière l'énergie déployée par les femmes et les hommes de nos forces de sécurité, partout en France, jour et nuit, pour tenter de protéger nos concitoyens face à des montées de violences absolument insupportables, il y a des histoires humaines. Et cette émotion que nous partageons tous en évoquant le cas de Maggy Biskupski vaut aussi pour l'engagement personnel, toujours difficile, de chaque membre des forces de l'ordre.

Il nous faut les protéger, les défendre toujours, leur donner les moyens de se sécuriser. La question, c'est celle des véhicules, mais aussi celle de l'immobilier. Les conditions de travail de nos policiers et de nos gendarmes sont souvent – pas toujours – trop difficiles, voire inacceptables. Au titre des crédits de la mission « Sécurités » que vous avez votés ici il y a quelques jours, 300 millions d'euros seront mobilisés pour construire de nouveaux commissariats et de nouvelles gendarmeries, pour rendre ces conditions de travail acceptables. Près de 50 millions d'euros seront investis dans de grosses réparations, parce que c'est nécessaire.

C'est également la question des équipements de sécurité. Depuis quelques années, différents gouvernements ont manifesté leur volonté de protéger physiquement nos forces de l'ordre.

C'est encore la question des hommes et des femmes qui vont sur le terrain, car la meilleure des sécurités est celle qui est incarnée. Pour accompagner notre sécurité au plus près des territoires, vous avez décidé de recruter 4 500 agents dans la police nationale et la gendarmerie l'année prochaine, non seulement pour remplacer tous les départs à la retraite, mais aussi pour affecter 2 500 policiers et gendarmes supplémentaires.

En outre, les moyens modernes d'enquête et d'investigation, notamment les équipements numériques et les caméras-piétons, sont nécessaires en matière préventive et pour protéger nos policiers.

Enfin, les accompagnements sont eux aussi nécessaires, parce qu'il y a des souffrances humaines. J'ai demandé à la police et à la gendarmerie – elles le font déjà – de prévoir des dispositifs d'accompagnement, pour que, chaque fois qu'il y a une souffrance, la personne puisse être accompagnée de façon préventive, afin que ne se reproduisent pas les erreurs que nous avons pu connaître.

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