Intervention de Sébastien Leclerc

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Enseignement scolaire – sport jeunesse et vie associative

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Leclerc :

Madame la ministre, votre ministère a d'abord été malmené lors de la présentation des grands équilibres budgétaires, fin septembre. L'annonce de la suppression programmée des 1 600 postes de conseillers techniques a soulevé la consternation de tous les acteurs du milieu sportif. Lors de l'examen du budget en séance publique, la situation a été corrigée grâce à l'adoption d'un amendement. Le budget de votre ministère ne baissera donc pas cette année.

Pas de diminution donc, mais de nouvelles priorités. La suppression, à la hussarde, du CNDS pose la question de l'accompagnement dont pourront bénéficier, dès l'année prochaine, les associations sportives de nos territoires. Le CNDS permettait de nouer des partenariats avec les collectivités locales mais oeuvrait surtout pour favoriser l'accès au sport pour tous.

L'Agence nationale du sport, appelée à remplacer ce centre, sera orientée vers la promotion du sport de haut niveau. Aider les futurs champions, c'est bien, mais soutenir tous les sportifs qui trouvent dans leur pratique un épanouissement personnel, c'est tout aussi bien.

Le Gouvernement que vous avez rejoint avait déjà bien chargé la barque des associations sportives en supprimant les contrats aidés, pourtant pensés pour aider le milieu associatif à se structurer, sans parler de la fin de la réserve parlementaire ! Le compte n'y est vraiment pas.

Pour illustrer mon propos, je pourrais vous citer l'association Pont d'Ouilly Loisirs, dans le sud du Calvados. La seule suppression des contrats aidés représente une perte de recette de 97 000 euros par an.

Or c'est dans ce vivier associatif que pourraient se trouver les futurs champions olympiques de 2024. Hélas, ils ne seront peut-être jamais découverts, car vous aurez découragé les bénévoles.

Après avoir pris tant de mesures difficiles à supporter pour les clubs sportifs, quelle initiative comptez-vous prendre pour leur permettre d'aborder l'avenir sereinement ?

Je terminerai par une seconde question, que je sais chère au président Marc Le Fur, et que j'avais déjà posée à Laura Flessel, concernant le développement du dopage technologique, ou dopage mécanique. Nous savons désormais qu'il y a des cas avérés en compétition, notamment dans le cyclisme. La réglementation devra évoluer pour prendre en compte ces nouvelles méthodes, ce qui imposera d'augmenter les crédits alloués à l'Agence française de lutte contre le dopage si nous voulons que les contrôles s'intensifient. Or je n'ai rien vu de tel dans votre budget. Quelles sont vos intentions ? En 1998, Mme Buffet avait donné un grand coup de pied dans la fourmilière. Ses mesures portent aujourd'hui leurs fruits dans une discipline qui nous est chère.

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