Intervention de Guillaume Vuilletet

Séance en hémicycle du mardi 20 novembre 2018 à 15h00
Lutte contre la manipulation de l'information — Motion de rejet préalable (proposition de loi organique)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

Monsieur Mélenchon, j'ai peut-être mal entendu la fin de votre intervention, mais je ne crois pas vous avoir entendu appeler à voter votre propre motion de rejet. Vous auriez dû le faire, en cohérence avec ce que vous veniez de dire.

En réalité, vous avez dit beaucoup de choses qui n'avaient pas vraiment de rapport avec le texte qui nous occupe. Vous avez défendu le principe d'un conseil de déontologie et reconnu que le Gouvernement avait fait un pas dans ce sens. Vous avez ensuite fait une critique radicale des algorithmes, dont je n'ai pas très bien compris si elle vous servait à critiquer ou à soutenir notre action. Enfin, vous avez dressé une longue critique de la presse.

Il y a une chose que vous avez relevée, c'est que nous ne voulons pas décider de ce qu'est la vérité. En réalité, nous n'avons jamais voulu le faire. C'est vous qui, à chaque fois, avez opposé la fausse nouvelle à la vérité. Pour notre part, nous avons toujours rapporté cette notion de fausse nouvelle à la notion de référé, c'est-à-dire au juge de l'évidence. Ce n'est pas la vérité contre la fausse nouvelle, mais l'évidente fausse nouvelle, la tromperie manifeste, celle qui va pousser le juge à dire qu'une information est absolument fausse, parce que cela se voit. Nous n'avons pas la volonté de déterminer une vérité : notre projet est tout autre, je le répète.

Ce texte, pour n'oublier aucun de ses aspects, a également une dimension éducative. En effet, comme cela a été dit sur les différents bancs, la masse d'informations en circulation et la difficulté de faire le tri entre celles qui se téléscopent – je ne reviens pas sur la question de la terre plate, qui m'est chère – nécessite une éducation aux médias. C'est aussi ce que ce texte propose.

Enfin, nous voulons que les plateformes soulèvent le capot de leur moteur pour que nous comprenions comment elles fonctionnent et qu'elles nous garantissent qu'en cas de fausse nouvelle avérée, elles peuvent exercer un contrôle.

Cela ne résout pas tout, mais c'est une avancée, que nous voulons poursuivre au niveau européen.

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