Intervention de Olivier Marleix

Séance en hémicycle du jeudi 22 novembre 2018 à 15h00
Programmation 2018-2022 et réforme de la justice — Après l'article 18 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Cet amendement procède un peu de la même idée que le précédent. J'aurais vraiment aimé vous entendre, madame la ministre, à propos de l'aide sociale à l'enfance, qui est un sujet très important et très douloureux pour toutes les familles concernées – mais je ne néglige évidemment pas le risque pour l'enfant, qui justifie ces placements.

De très nombreux rapports, notamment de l'Inspection générale des affaires sociales – IGAS – , montrent toutefois que les motifs de placement sont très variés. Il paraît étonnant que le juge puisse prononcer une mesure aussi brutale que celle de retirer un enfant à sa famille sur la base des éléments écrits qui lui ont été rapportés par un service instructeur – les services du procureur, qui travaillent généralement main dans la main avec ceux de l'ASE – , sans une phase minimale d'observation préalable sous le contrôle d'un éducateur et, éventuellement, du juge lui-même, par le biais d'une mesure d'assistance éducative dans la famille de l'enfant, qui permettrait de ne pas en venir, du jour au lendemain, à une mesure aussi brutale pour la famille et pour l'enfant que le retrait de celui-ci à sa famille.

Cet amendement tend donc à faire en sorte qu'une mesure de placement hors de la famille ne puisse intervenir, sauf danger immédiat caractérisé, sans que le juge lui-même ait pris le temps d'une phase d'observation, sous son contrôle, dans la famille.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.