Intervention de Sébastien Jumel

Séance en hémicycle du jeudi 22 novembre 2018 à 21h30
Programmation 2018-2022 et réforme de la justice — Article 22

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Si vous me laissez poursuivre, vous comprendrez. Ce qui permet l'exercice de la démocratie parlementaire, c'est le statut.

Le fait de privatiser ou de faire appel à des emplois précaires, comme cela est envisagé, pour exercer les missions de sécurité et d'accueil à l'Assemblée – les employés changeront tous les ans – ne constitue pas, me semble-t-il, une garantie satisfaisante pour assurer la sécurité non pas des députés – moi, je n'ai peur de rien – mais de la démocratie.

L'idée selon laquelle un statut n'est pas étroitement lié à une mission correspond à une vision libérale que je ne partage pas. C'est vrai pour les magistrats comme pour le personnel de l'Assemblée, et plus généralement pour la fonction publique, dont le statut engendre des droits, mais aussi des obligations.

Voilà le lien que j'établis, madame la rapporteure. Je ne crois pas être décalé en disant cela. Un magistrat est un magistrat, un fonctionnaire est un fonctionnaire. Chacun dispose de prérogatives et obéit à des sujétions de service qui sont inhérentes à ses fonctions. C'est la raison pour laquelle la privatisation ou la précarisation de certaines missions n'est jamais bonne pour l'exercice de celles-ci dans la durée.

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