Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du jeudi 22 novembre 2018 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Mille excuses, monsieur le commissaire : j'ai été retenu par une réunion sur le Brexit qui m'a pris plus de temps que je l'aurais souhaité, et j'interviens donc alors que vous avez peut-être déjà répondu aux questions que je me pose à propos de l'Italie, où l'on voit bien comment les choses se dessinent.

Les initiatives que la Commission pourrait prendre en matière de déficit excessif sont très bien, elles sont inscrites dans les traités, mais la France a vécu pendant dix ans dans cette situation, et elle n'en est pas morte : tout cela est donc relativement limité.

Comment voyez-vous, même si je vous fais un peu sortir de votre compétence avec cette question, l'attitude qui pourrait être celle d'une autre institution qu'est la Banque centrale européenne (BCE) par rapport à des menaces de déstabilisation ?

D'une façon générale, quel regard portez-vous sur les perspectives de mise en cause de la dette italienne et de son prix sur les marchés ? Je ne sais pas si vous avez la même analyse que moi, mais je trouve que M. Tria, qui se débat dans une situation extrêmement difficile et qui est manifestement là pour essayer d'éviter le pire, avec l'appui du président Mattarella, a dit quelque chose d'intéressant : il a déclaré que si l'écart entre la dette allemande et la dette italienne s'élevait à plus de 400 points de base, il faudrait faire quelque chose.

Cela vous paraît-il l'annonce d'un revirement, qui pourrait d'ailleurs coïncider avec des évolutions de la politique italienne, notamment une rupture potentielle entre la Ligue, qui se fiche un peu de tout ça, ou en tout cas qui est beaucoup plus attentive à d'autres sujets que les questions fiscales, et Cinque Stelle, qui pousse plutôt à la roue quand il est question de déficit ?

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