Intervention de Bérangère Abba

Séance en hémicycle du mercredi 28 novembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Projet de loi d'orientation des mobilités

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Abba :

Madame la ministre chargée des transports, il y a presque trente-six ans, la loi d'orientation des transports intérieurs, dite LOTI, affirmait un droit au transport devant permettre aux usagers « de se déplacer dans des conditions raisonnables d'accès, de qualité et de prix ainsi que de coût pour la collectivité ». Elle constituait jusqu'ici la référence en matière d'organisation des transports en France.

Malheureusement, les politiques publiques se sont quelque peu perdues en chemin. Victimes d'une politique des grands projets, qui a privilégié le train à grande vitesse au détriment de l'entretien du réseau capillaire, et de politiques publiques qui, dans le même temps, poussaient au tout-voiture, nombre de nos concitoyens sont aujourd'hui sans autre solution que leur véhicule individuel pour se déplacer au quotidien.

Aujourd'hui, il nous faut répondre aux urgences climatiques et de santé publique, aux enjeux géostratégiques de souveraineté énergétique. Il nous faut préparer l'avenir en matière de déplacements du quotidien, notamment dans les territoires qui se sentent oubliés.

Si les Français aspirent aujourd'hui à des mobilités moins coûteuses et plus sobres en temps, en énergie et en carbone, ils ne trouveront dans les mobilités douces qu'une réponse partielle à leurs contraintes et besoins.

Quelles réponses le projet de loi d'orientation des mobilités apportera-t-il aux besoins de mobilité du quotidien qui s'expriment avec force dans les territoires ? Comment permettra-t-il d'anticiper la nouvelle donne énergétique et le développement des nouvelles technologies ? Comment accompagnera-t-il les initiatives innovantes prises sur le terrain par les collectivités et associations ?

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