Intervention de Marie-France Lorho

Séance en hémicycle du mardi 10 octobre 2017 à 21h45
Modification du règlement de l'assemblée nationale — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-France Lorho :

Au commencement, les Français crièrent leur exaspération devant l'évolution des partis politiques. En mars dernier, ils étaient même 83 % à considérer que notre démocratie fonctionne plutôt mal. Fiat lux : La République en Marche remporta l'élection.

Jupiter nous parla d'une conception renouvelée de la vie politique. On soupçonna tout de même que cet habile détournement de la loi sur le financement des partis politiques bernait les citoyens. J'ai appris récemment que ma proposition de résolution visant à ouvrir une commission d'enquête parlementaire sur le financement d'En Marche était refusée pour protéger la fonction de président de la République. Je note que tel ne fut pas le cas lors de l'affaire dite des sondages de l'Élysée ; mais la transparence ne vaut sans doute que pour les autres.

Jupiter appela la mise en scène En Marche. Il y eut quelques incompréhensions, et il y eut l'ouverture de la session parlementaire : ce fut le premier tour sur la représentation politique.

Jupiter dit alors : Faisons une loi sur la transparence de la vie politique. On nous expliqua alors que la corruption de la vie politique française venait des emplois de fils et de filles d'élus et des condamnations pour délit de presse inscrites aux casiers judiciaires des parlementaires. Détourner les yeux des affaires d'échanges entre grands groupes, de la cession de fleurons industriels français, de l'alignement de la politique orientale de la France sur celle des pays du Golfe en allant fouiller les délits condamnables des uns et des autres, c'est une technique qui fonctionne bien. Elle n'a toutefois que peu à voir avec la nécessaire interrogation sur la réalité des instruments de corruption qui existent encore dans notre pays.

Il y eut des débats brocardés dans les médias, et beaucoup de déception : ce fut le deuxième tour sur la loi relative à la transparence de la vie publique.

Jupiter dit alors : Interdisons aux membres du groupe Les Républicains d'obtenir quelques fonctions à l'Assemblée nationale. Que l'assemblée soit unanime et que les seuls groupes parlementaires alternatifs soient constructifs. Il y eut scandale, et il y eut condamnation médiatique, nous en arrivâmes donc à ce texte. Ce fut le troisième tour, dont chacun admet qu'il ne fut pas à l'honneur du Gouvernement.

Jupiter dit : Proposons le texte à la représentation nationale.

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