Intervention de Gérald Darmanin

Réunion du jeudi 29 novembre 2018 à 10h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre par ordonnance les mesures de préparation au retrait du royaume-uni de l'union européenne

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

Je pense avoir répondu en partie à cette question. C'est un sujet très important, et je me rendrai d'ailleurs sur place avec le ministre de l'agriculture. Il y a là un flux de passagers et une habitude qui a été prise par les Britanniques – depuis Napoléon, il existe un lien très important entre Boulogne et le Royaume-Uni… (Sourires.) Nous avons des échanges très importants et il faudra des réponses pour Boulogne, comme pour Ouistreham, Calais et Dunkerque.

La question de la pêche, même si vous ne l'avez pas directement évoquée, est essentielle du point de vue de l'organisation des douanes. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il y a non seulement la question de savoir dans quelles eaux le poisson a été pêché, mais aussi le fait que les Britanniques n'ont pas toujours les moyens de le transformer – on le fait alors à Boulogne, le poisson arrivant plutôt par Calais. Il faut avoir l'assurance que nous pouvons prendre le poisson qui arrive pour le transférer directement à Boulogne, ce qui n'est pas encore totalement évident, car la Commission européenne doit accepter l'idée que l'on ne contrôle pas au point d'arrivée.

Il faut aussi réorganiser les douanes, comme nous le faisons, en ouvrant des bureaux supplémentaires, notamment à Calais, en renforçant les effectifs de la branche commerciale et ceux de la branche de surveillance à Boulogne, et en faisant travailler les douaniers la nuit, ce qu'ils ne font pas à l'heure actuelle – on leur a annoncé que ce serait désormais le cas, et je crois d'ailleurs que M. Dumont était présent lors du déplacement où cela a été fait, même s'il n'était peut-être pas là pendant la réunion avec les douaniers… Ils ont accepté de travailler la nuit, ce dont je les remercie.

Enfin, nous aurons sans doute à réorganiser le travail à Boulogne en fonction de l'accord conclu avec nos amis britanniques : la pêche est un des points de difficulté, tant en ce qui concerne l'endroit où l'on pêche que celui où l'on transforme et où vont les marchandises. Mais ce sont des négociations qui dépassent un peu le ministère de l'action et des comptes publics : nous ne ferons qu'appliquer ce que le ministère de l'agriculture aura négocié.

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