Intervention de Bruno Joncour

Réunion du mercredi 3 octobre 2018 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Joncour :

Monsieur le ministre, le budget pour 2019 traduit les choix et les engagements forts du Président de la République, que vous avez récemment réaffirmés lors d'une intervention à l'Agence française de développement. Le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés (MODEM) se félicite de la dimension volontariste du budget et de l'augmentation très importante, dès l'année prochaine, du programme 209, qui doit conduire la France à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé, celui de consacrer 0,55 % de sa richesse à l'aide publique au développement.

Naturellement, l'augmentation spectaculaire de 82 % des autorisations d'engagement doit s'accompagner d'une vision stratégique et d'une rigueur dans l'utilisation de cet argent public. Sur ce point, comme nous l'avons déjà fait remarquer, nous nous réjouissons du renforcement de la coopération bilatérale, qui est, à notre sens, le plus sûr moyen pour la France de contrôler cette aide et d'évaluer son efficacité. Pouvez-vous nous apporter des éléments qui nous aideraient à mieux appréhender la manière dont vos services vont pouvoir évaluer et s'assurer de la bonne utilisation de ces deniers ?

Par ailleurs, l'augmentation, dans une moindre mesure cependant, des crédits du programme 185, « Diplomatie culturelle et d'influence » doit marquer une nouvelle ambition dans ce domaine important pour notre pays. Le réseau des Alliances françaises, si impliquées auprès des populations, voit son budget conforté. À ce propos, notre collègue Frédéric Petit s'associe à moi pour vous demander où en est la réforme du réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), si important à nos yeux.

Enfin, je mentionnerai un sujet d'inquiétude : si nous partageons l'objectif de la France en matière de politique de développement et de soutien à la diplomatie culturelle, nous ne pouvons que rappeler que ces missions importantes doivent être soutenues par un réseau consulaire fort, ce qui implique des effectifs en rapport avec les objectifs fixés. À cet égard, ce qui a été dit à l'instant peut être un sujet d'inquiétude. Pouvez-vous nous assurer que votre ministère pourra, à l'avenir, conserver ses capacités à agir et être le relais fort de nos ambitions ?

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