Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du lundi 17 décembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Article 12 (appelé par priorité)

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

C'est le même que celui que vient d'exprimer M. le rapporteur général. J'en profite pour rassurer M. Le Fur : je ne suis pas un homme d'ambiguïté, et je n'aime pas les ambiguïtés en politique. Il n'y a aucune ambiguïté ni sur la politique que nous menons, ni sur les mesures annoncées par le Président de la République.

S'agissant de la politique que nous menons, je continue comme ministre de l'économie et des finances à soutenir une politique de l'offre, et je n'en démordrai pas. Ce n'est pas avec plus de dépenses publiques et plus de dette qu'on améliorera la situation des Français, mais c'est en améliorant la qualité des produits, l'innovation, l'investissement, la formation, la qualification de salariés. Nous resterons sur cette ligne parce que c'est celle qui a réussi à d'autres pays, c'est celle qui réussira à la France, et je dirai même que c'est celle qui correspond le mieux à notre génie national.

Notre génie national, c'est celui de la créativité, de l'inventivité, du professionnalisme de nos salariés, de nos ouvriers. Notre génie national, ce n'est pas toujours plus de dépenses publiques et une dette qui frôle les 100 % du PIB. Ça, ce n'est pas le génie national français.

Donc je veux être très clair. Il n'y a aucune ambiguïté : nous continuerons cette politique en laquelle nous croyons tous profondément dans cette majorité en proposant plus de compétitivité pour nos entreprises avec une politique de l'offre, plus de revenus pour les salariés, et la restauration des finances publiques.

S'agissant de la taxation des carburants, il n'y a, de même, aucune ambiguïté : le Président de la République et le Premier ministre ont été très clairs. Nous supprimons effectivement les taxes pour 2019 en tenant compte de ce qui a été réclamé par le peuple français, de ce qui nous a été dit, réclamé par nombre de Français pour lesquels la marche était trop haute et le rythme trop rapide. Ensuite, il y a un débat national qui va s'ouvrir. On ne va pas abandonner l'objectif de transition énergétique, mais nous allons le construire avec les Français, pour voir quel rythme ces derniers jugeraient supportable – en particulier ceux que vous connaissez le mieux, et que je connais peut-être aussi le mieux, les Français des zones rurales qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail.

J'en viens au SMIC sur lequel je pense également qu'il n'y a absolument aucune ambiguïté : nous avons fait un choix, celui de passer par la prime d'activité. Cela n'a strictement rien d'ambigu. Cinq millions de Français pourront bénéficier de cette mesure qui, pour certains d'entre eux représentera même plus de 100 euros mensuels, et, effectivement, certains Français payés au SMIC, dont le ménage se trouve dans les derniers déciles, ne seront pas concernés par cette augmentation,

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