Nous leur devons hommage et reconnaissance.
Mais, après ces paroles, monsieur le Premier ministre, nos policiers attendent des actes. Aujourd'hui, ils expriment un profond malaise et une colère tout aussi profonde. Soixante-trois policiers et gendarmes se sont suicidés depuis le début de l'année 2018. Ils sont sous pression : sous la pression du terrorisme, sous la pression de la violence, sous la pression des manifestations, sous la pression des flux migratoires. Aujourd'hui l'uniforme ne protège plus, il expose. Cela est d'autant plus vrai depuis les assassinats de Magnanville.
Depuis cinquante ans, l'effort de la Nation pour la sécurité a été divisé par deux. Les policiers travaillent dans des conditions indignes. La réponse pénale n'est pas à la hauteur de leur sacrifice. Je le dis : nous portons tous une responsabilité dans cette situation, et c'est pour cela que nous leur devons une réponse unanime.