Premièrement, j'ai entendu, sur certains bancs, que les gilets jaunes auraient exprimé, dans leurs messages, non pas un ras-le-bol par rapport à l'impôt, mais simplement un sentiment d'injustice fiscale. Or je crois qu'il y a bien un ras-le-bol par rapport à l'impôt. En tout cas, le poids de l'impôt et des prélèvements est un sujet qui est revenu régulièrement.
Selon un rapport publié il y a quelques semaines par l'OCDE, la France est désormais sur le podium mondial en matière de prélèvements. Nous avons, si je puis dire, détrôné le Danemark, qui occupait la première place : nos prélèvements sociaux et fiscaux ont continué à augmenter pour atteindre 46,2 % du PIB, contre 45,5 % en 2016, ce qui en fait les plus importants au monde. Le poids de l'impôt est donc un véritable problème.
Il serait en effet judicieux de dresser un état des lieux sur le barème de l'impôt sur le revenu. Simplement, je rappelle et regrette les dispositions qui ont été retenues ces dernières années en ce qui concerne le quotient familial. Chaque baisse de ce quotient a porté un coup à un certain nombre de familles, notamment au sein des classes moyennes.
Deuxièmement, chers collègues, les Français subiront un prélèvement supplémentaire en 2019 en raison du prélèvement à la source. En effet, l'impôt de 2019 sera prélevé sur les revenus de 2019, alors qu'il l'aurait été sur ceux de 2018 en l'absence de prélèvement à la source. Les revenus de 2019 étant supérieurs à ceux de 2018, l'impôt prélevé en 2019 sera plus élevé. C'est mécanique.