J'ai rappelé la complexité du prélèvement à la source et souligné à quel point l'intervention des entreprises en matière fiscale nous semblait non seulement inutile, mais néfaste. Nous formulons par conséquent une proposition alternative : le prélèvement contemporain.
Si l'on adopte ce système, l'administration prélèvera directement l'impôt sur le compte bancaire des assujettis, ce qui évitera à l'entreprise de jouer le rôle de tiers entre le contribuable et le fisc. On conservera cependant un avantage du prélèvement à la source : l'impôt sera calculé sur le salaire immédiat.
Au mois m, l'employeur versera à l'employé son salaire et en indiquera le montant à l'administration fiscale. Au mois m+2, celle-ci se chargera de prélever directement l'impôt sur le compte bancaire du contribuable.
Le système offre donc l'avantage de la contemporanéité sans l'inconvénient de mêler l'entreprise à la collecte de l'impôt. Et surtout, le contribuable verra ce qu'on lui prélève, et qui ne sera pas inscrit sur sa fiche de paie ni prélevé directement sur celle-ci. enfin, le calcul du montant prélevé s'effectuera sur la somme réellement gagnée.