Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 18 décembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Article 2 bis c

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Exactement ! Les politiques et les journalistes ! « Les copains et les coquins » : vous n'éviterez pas ce procès en collusion d'intérêts si vous ne supprimez pas cette niche fiscale. Et s'il fallait vraiment la conserver, alors privilégions les petits salaires.

En 2016, le salaire moyen d'un journaliste en CDI s'élevait à 3 549 euros, mais ce n'était pas le cas de pigistes qui gagnaient 1 969 euros en moyenne, ni des journalistes en CDD, qui touchaient 1 886 euros. Je rappelle qu'il s'agit de moyennes qui ne prennent pas en compte ceux qui travaillent sous le statut précaire d'autoentrepreneur et gagnent une misère, car la précarité des journalistes – de certains journalistes – est bien réelle.

Parmi les journalistes de moins de 26 ans, on trouve 41,5 % de pigistes et 36,6 % de salariés en CDD. Parmi ceux âgés de 26 à 34 ans, on dénombre encore 33,7 % de pigistes et 8,5 % de salariés en CDD. Alors, si le Gouvernement tient absolument à maintenir cette niche fiscale, pourquoi pas, mais il doit abaisser le revenu maximal brut annuel des bénéficiaires pour qu'il soit moins choquant aux yeux des Français.

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