Le bonus-malus, pourquoi pas, s'il s'agit d'aider les Français à acheter des voitures plus écologiques ! Mais j'émets des réserves sur la façon dont ce bonus-malus est pensé. En effet, la pollution d'une voiture ne se limite pas aux quantités de rejets de CO2 : les voitures rejettent bien d'autres gaz polluants, dont votre barème ne tient pas compte, ce qui est, somme toute, assez surprenant, voire ahurissant – mais c'est un autre problème.
Je pense à la nouvelle taxation contre les véhicules équipés d'une plateforme arrière à double cabine comprenant quatre portes. Je comprends très bien que l'on puisse vouloir taxer ce genre de véhicules pour des citadins qui n'ont pas besoin d'un tel équipement, afin de les inciter à acheter des voitures moins énergivores. En revanche, il faut ouvrir les yeux et être pragmatique : en dehors des villes et de Paris, il y a aussi ce que l'on appelle le monde rural. Vous savez, je parle de cette campagne et de cette montagne silencieuses qui travaillent et qui nous permettent de vivre chaque jour. Pour nos agriculteurs, en particulier, ce type de 4x4, qu'ils aient quatre portes ou non, n'est ni un caprice ni un luxe ou un quelconque gadget, mais bien un outil de travail. Alors, soyons pragmatiques et réalistes, et revenons à la disposition initiale !