Avec cet amendement, nous demandons que soit mis en place un fonds pour aider les paysans à sortir du glyphosate. La transition écologique de l'agriculture est un impératif absolu si l'on veut lutter contre le dérèglement climatique, sauvegarder la biodiversité, améliorer la qualité de l'alimentation, permettre aux paysans d'avoir des revenus dignes et surtout préserver leur santé. Cet amendement fait écho à l'amendement no 547 de notre collègue Potier, qui voulait traiter la question a posteriori, au moyen de la création d'un fonds pour les phyto-victimes. Il s'agit ici d'agir a priori, en créant un fonds visant à empêcher que les agriculteurs tombent malades par suite de la manipulation de produits phytosanitaires.
Il convient en effet d'accompagner les paysans dans la transition écologique. De même que l'on soutient les paysans qui se convertissent au bio, il faut aider ceux qui se passent dès maintenant de glyphosate. C'est d'autant plus utile que l'on peut avoir des inquiétudes s'agissant de la sortie du glyphosate, notamment quand on entend les déclarations du nouveau ministre de l'agriculture et de l'alimentation, Didier Guillaume, lequel affirmait en octobre dernier que la fin du glyphosate aurait lieu dans le courant du quinquennat, ce qui repousse l'échéance bien au-delà des promesses présidentielles – faute d'inscription dans la loi, il est d'ailleurs fort probable que toutes ces promesses ne seront pas tenues.
Il est donc utile, voire impératif d'accompagner les paysans dans la transition écologique et la sortie du glyphosate. C'est ce qui est proposé à travers cet amendement, qui me semble relever du simple bon sens et que je vous demande de soutenir.