Intervention de Stanislas Reizine

Réunion du mardi 11 décembre 2018 à 16h30
Mission d'information relative aux freins à la transition énergétique

Stanislas Reizine, sous-directeur du système électrique et des énergies renouvelables, à la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) du ministère de la transition écologique et solidaire :

La critique concernant l'absence de visibilité des appels d'offres valait effectivement avant la loi de transition énergétique, et dans l'ancien cadre. La précédente PPE définissait déjà clairement – et c'était une grande nouveauté, mise en place il y a donc environ trois ans – les volumes, et donnait un calendrier indicatif des appels d'offres pour toutes les filières, avec la date d'ouverture des guichets où les différents acteurs pouvaient déposer des dossiers. Comme c'est indicatif, nous avons pu, par exemple pour le solaire photovoltaïque, compte tenu de la baisse très importante des coûts qui est intervenue, augmenter les volumes vendus tout en restant dans l'enveloppe budgétaire de la première PPE. Cela dit, nous avons essayé de garder la cadence tout en ayant une visibilité sur plusieurs périodes. Dans la prochaine PPE, des objectifs seront définis de manière globale pour le solaire, tout en fixant des sous-objectifs pour les installations au sol, les bâtiments, ou encore les petits systèmes, et nous essaierons de donner autant de visibilité que possible, car ce ne sont effectivement pas les mêmes personnes qui répondent aux appels d'offres. En outre, le calendrier des appels d'offres sera établi par trimestre. La visibilité des appels d'offres constitue un réel point d'attention pour nous ; nous essayons de l'améliorer.

Monsieur Cellier, nous avons pris connaissance de l'étude de l'ADEME, même si son sujet dépasse l'objet de cette table ronde. Nous avions un peu échangé avec l'agence sur la partie concernant les hypothèses techniques. Le document apporte effectivement des éclairages intéressants. Indépendamment du fond de l'étude et de ses conclusions – qui sont celles que l'ADEME a souhaité lancer dans le débat –, les hypothèses de coûts retenues sont réalistes. Le photovoltaïque a effectivement connu une baisse de coût extrêmement importante. Les hypothèses concernant les coûts de l'éolien – en mer et terrestre – sont elles aussi crédibles. Toutefois, pour ce qui est de dire ce qui se passera en 2050, il convient d'être extrêmement modeste. Il n'existe pas, à l'heure actuelle, d'hypothèse très forte. L'ADEME en a proposé, en revanche, concernant la flexibilité du système. Dominique Jamme en a un peu parlé dans sa présentation : le profil de production du photovoltaïque est très particulier. Dans un certain nombre de cas – mais pas dans d'autres –, le photovoltaïque correspond bien à la consommation. Le photovoltaïque pose la question de la flexibilité du système électrique et des manières de stocker, de déplacer de la production et de jouer sur la consommation pour essayer de concilier les différents paramètres. Dans l'étude de l'ADEME, des hypothèses sont formulées concernant le développement de capacités de stockage sous la forme de stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), dans le cadre d'installations hydrauliques, en France et ailleurs en Europe. Ces hypothèses sont connues, bien documentées et ne paraissent pas aberrantes.

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