Intervention de Brahim Hammouche

Séance en hémicycle du jeudi 20 décembre 2018 à 15h00
Mesures d'urgence économiques et sociales — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Ainsi, rétablir un taux de CSG à 6,6 % pour des revenus inférieurs à 2 000 euros nets pour un retraité seul, et inférieurs à 3 000 euros nets pour un couple paraît être une décision cohérente et ajustée. Nous espérons néanmoins vivement que les prélèvements indus des premiers mois de l'année 2019 seront remboursés le plus rapidement possible.

Enfin, nous attendons beaucoup du rapport que le Gouvernement devra remettre au Parlement afin de mesurer l'impact de la hausse de la prime d'activité, d'établir les mécanismes permettant d'identifier automatiquement les bénéficiaires, de faciliter le versement de la prime et d'améliorer encore son taux de recours, qui s'élève aujourd'hui à 70 %. L'automatisation du versement sera d'autant plus nécessaire que ce dispositif nous apportera un fort levier de croissance. Il y a une vraie urgence à simplifier l'accès aux droits dans notre pays, à provoquer un vrai choc « de simplification », tant dans nos administrations publiques que dans notre action politique.

Si le contenu de ce texte vise à répondre à une urgence sociale et économique par des mesures d'augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs, nous sommes convaincus qu'il doit servir de base à une réflexion beaucoup plus large, en particulier sur la question de la justice salariale. La crise que nous vivons actuellement n'est pas seulement sociale ou fiscale, c'est aussi une crise de la rémunération du travail. Nous demandons donc à ce que le grand débat national, dont les contours sont en train d'être définis, qui débutera lors du premier trimestre de l'année 2019, puisse traiter de la question des salaires. Il s'agit bien du point névralgique dans notre pays. Permettre à chacun de vivre décemment des revenus de son travail, tel était notre engagement en 2017. Nous tiendrons cet engagement.

Notre groupe s'attachera à mettre ce sujet sur la table lors des débats qui se tiendront dans l'ensemble des territoires de notre pays. Il s'agira d'impliquer tous les acteurs, particulièrement les entreprises, dans cette recherche d'une augmentation significative des salaires, qui ne doit plus reposer sur des compensations assumées par l'État. Nous aborderons ce sujet primordial avec force et vigueur dans la phase du grand débat national qui va s'ouvrir.

Comme nous l'avons déjà précisé, le groupe du Mouvement démocrate et apparentés votera en faveur de ce texte, qui doit porter ses fruits le plus rapidement possible tout en dégageant l'espace nécessaire à un débat serein et constructif. Plus que jamais, un débat national doit déboucher sur l'élaboration d'un nouveau contrat social et civique permettant à notre nation de défendre sa place dans le monde, et à nos concitoyens de reprendre espoir, ici et maintenant.

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