Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du jeudi 20 décembre 2018 à 15h00
Mesures d'urgence économiques et sociales — Article 1er

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Concrètement, les entreprises doivent au minimum se prêter aux négociations de branche qui vont s'ouvrir en début d'année après la revalorisation du SMIC. Je rappelle qu'au 1er janvier 2019, indépendamment de ce que nous proposons pour la prime d'activité pour les revenus modestes, qui va beaucoup plus loin, le SMIC augmentera bien de 1,5 %, passant de 1 188 euros net à 1 204 euros net.

Les branches vont négocier sur cette base. Aujourd'hui, dans un certain nombre de branches, le minimum conventionnel, qui constitue le premier degré de l'échelle salariale, est inférieur au SMIC. J'ai donc interpellé le MEDEF et ces branches. Le MEDEF s'est engagé à ce que dès 2019 on remédie à cette situation qui existe depuis des années. Car évidemment si le minimum conventionnel est en dessous du SMIC, même si personne n'est payé moins que le SMIC, cela a un impact négatif sur l'ensemble de l'échelle des rémunérations et beaucoup de salariés restent collés au SMIC ou aux environs de ce niveau.

Cela va donc être un élément important de la dynamique salariale en 2019 que nous allons évidemment suivre et pousser de très près parce qu'il faut que toutes les branches négocient dans ce contexte les augmentations salariales minimales. Ensuite la négociation se déroule au niveau de chaque entreprise. Donc si aujourd'hui les salaires ne sont pas les mêmes d'une entreprise à l'autre, d'une branche à l'autre, les primes non plus. Ce n'est donc pas le sujet, à moins, je le répète, de vouloir une économie administrée. Il faut laisser le dialogue social faire ce travail. Ceux qui représentent les salariés, ce sont les organisations syndicales.

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