Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du jeudi 20 décembre 2018 à 21h30
Mesures d'urgence économiques et sociales — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Je ne répéterai pas bêtement ce que mes collègues ont dit intelligemment. Cela étant, depuis dix-huit mois, nous défendons la possibilité pour les salariés d'effectuer des heures supplémentaires exonérées de charges et défiscalisées ; or vous l'avez balayée d'un revers de la main, tout comme la proposition de loi de Julien Dive, défendue le 5 avril dernier dans cet hémicycle, ainsi que toutes les propositions de loi que nous avons défendues au cours de nos niches parlementaires, même quand vous étiez d'accord avec nous, simplement parce qu'elles venaient de votre opposition. Je me souviens ainsi de ma proposition de loi sur les anciens combattants d'Algérie : quinze jours après l'avoir rejetée, vous preniez la même décision ! Cela ne doit plus fonctionner ainsi.

Nous nous réjouissons donc de la décision du Président de la République, qui répond ainsi à nos demandes, alors que vous n'avez eu de cesse de nous les refuser. Malheureusement, comme pour chacune des mesures contenues dans ce projet de loi portant mesures d'urgence économique et sociale, vous vous arrêtez encore une fois au milieu du gué. En effet, le Gouvernement a pris la décision de ne pas exonérer totalement de cotisations sociales les heures supplémentaires. En réalité, les Français continueront de payer la CSG et la CRDS sur les heures supplémentaires : c'est tout le contraire de ce qu'il faut faire si vous souhaitez que cette mesure produise pleinement ses effets. Tel était le sens de nos amendements à cet article 2, amendements que vous avez balayés d'un revers de la main hier soir en commission des affaires sociales.

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