Intervention de Xavier Paluszkiewicz

Réunion du mercredi 5 décembre 2018 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Paluszkiewicz :

Monsieur le Premier président, merci pour votre présence devant notre commission aujourd'hui.

Il est certain que, dans le contexte politique actuel, le relèvement des droits d'inscription à l'université ne saurait être une priorité. La priorité, à mon sens, est de mettre en exergue l'action de la puissance publique en faveur de sa population et des jeunes qui veulent se former dans l'enseignement supérieur en France. L'ensemble des études économiques le démontrent, encore récemment celle de l'OCDE : les personnes les plus affectées par le chômage sont celles qui sont les moins formées, les moins diplômées. À ce titre, votre rapport est particulièrement instructif. Il souligne le coût d'une année universitaire pour les étudiants : 170 euros pour une année de licence et 243 euros pour une année de master. Il rappelle que le budget des universités n'est financé qu'à hauteur de 1,90 % par les frais de scolarité des étudiants. En France, on se plaint beaucoup, pensant que nous sommes dépourvus, voire « à la ramasse ». Mais d'aucuns ici feraient bien mieux d'observer ce qui se fait et ce qui est proposé – ou non – dans d'autres pays européens.

Étant donné le contexte politique, il ne me semble pas pertinent de suivre vos recommandations quant à la hausse des frais d'inscription à une année d'étude universitaire pour les étudiants. Il me semble plutôt nécessaire de faire remarquer que l'État agit massivement aujourd'hui en faveur de la formation des étudiants pour les préparer au mieux à l'intégration sur les marchés du travail, contre le risque de chômage ou de précarité au coût le plus faible possible.

De fait, monsieur le Premier président, je souhaiterais vous questionner sur les potentialités de réduction de la charge des dépenses de l'université, qui s'élèvent à 27,4 milliards d'euros en 2018. À défaut de faire peser ce financement sur les étudiants, identifiez-vous des niches d'inefficience de dépenses d'enseignement supérieur qui pourraient avoir vocation à être réformées dans les années à venir ?

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