Intervention de Charles de Courson

Réunion du mercredi 5 décembre 2018 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Monsieur le Premier président, vous indiquez que les droits d'inscription représentent 2 % du budget des universités, mais il convient aussi de rappeler ce qu'ils représentent dans le budget des familles. Vous dites que la moyenne du coût annuel d'un étudiant est d'environ 10 000 euros par an, mais le coût moyen pour les familles est aussi de 10 000 euros, et peut atteindre 40 000 euros pour les élèves des écoles de commerce. Autrement dit, les droits d'inscription représentent pour les familles environ 2 % du coût pour les élèves de l'enseignement supérieur universitaire, mais 0,2 % ou 0,3 % pour ceux des écoles de commerce. Or vous n'évoquez pratiquement pas les écoles de commerce, dont les coûts très élevés montrent l'incroyable bazar qu'est l'enseignement supérieur français, puisque ces écoles dépendent pratiquement toutes des chambres de commerce et d'industrie, établissements publics nationaux.

Dans un certain nombre d'écoles, notamment de commerce, les droits d'inscription sont acquittés sous forme de prêts remboursables à compter de l'entrée dans la vie active. Cela pourrait être l'une des modalités de paiement d'une éventuelle hausse des droits d'inscription. Mais puisque le Gouvernement a annoncé qu'il n'en était pas question, les universités continueront à disposer de faibles moyens.

Enfin, vous n'évoquez pas non plus les conséquences sociales de la quasi-gratuité de l'enseignement supérieur universitaire. Qui en profite, sinon les couches supérieures de la société ?

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