Intervention de Michel Castellani

Réunion du mercredi 5 décembre 2018 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Monsieur le Premier président, je vous remercie pour votre rapport. Il est toutefois difficile d'approuver une logique d'augmentation des frais d'inscription. Vous le savez, la formation supérieure est un vecteur essentiel de l'ascenseur social pour des étudiants déjà peu souvent issus de familles modestes. Une hausse des droits d'inscription entraînerait inéluctablement une ségrégation sociale encore plus affirmée à l'entrée de l'enseignement supérieur.

Pour les étudiants étrangers, une hausse serait contradictoire avec la volonté affirmée de rayonnement international de la France et, plus grave encore, avec l'idée même de codéveloppement. De fait, elle fermerait la porte à la possibilité aujourd'hui offerte à beaucoup d'étudiants étrangers d'acquérir un diplôme reconnu. Dans ma carrière, j'ai dirigé beaucoup d'étudiants étrangers jusqu'au doctorat, qui leur a permis de devenir des cadres supérieurs de leur pays. Or une bonne partie d'entre eux souffraient déjà fortement de l'écart de niveau de vie avec celui de leur pays. Le sujet est donc sensible. Il convient impérativement d'apprécier les conséquences sociales immédiates de toute évolution des frais d'inscription.

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