Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du mardi 15 janvier 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Grand débat national

Edouard Philippe, Premier ministre :

… , trente-cinq questions ont été posées par le Président de la République – qui a lui-même écrit dans une lettre dont je suis certain que vous l'avez lue avec attention que les Français étaient bien évidemment libres de s'exprimer comme ils l'entendent, de choisir les thèmes qu'ils souhaiteront aborder. Personne ne songe une seconde à interdire aux Français de s'exprimer, et quand bien même quelqu'un voudrait essayer, nous connaissons suffisamment nos concitoyens pour savoir qu'une telle entreprise serait vouée à l'échec – rien ne les arrête, et ils ont bien raison !

Le débat est donc ouvert. Le Président de la République a souhaité poser trente-cinq questions – ce n'est pas rien ! – et tracer quatre champs de débat. Ce qui y sera dit sera utilisé par le Gouvernement pour prendre les décisions qui suivront : voilà à quoi servira ce débat. C'est un débat entre les Français, afin qu'ils disent ce qu'ils pensent, où qu'ils soient, qu'ils aient utilisé leur gilet jaune pour dire ce qu'ils voulaient, ou au contraire qu'ils ne l'aient pas utilisé – ces derniers pensent aussi beaucoup de choses, ont parfois le sentiment de ne pas être entendus dans cette période de grande crispation, et ont envie de s'exprimer. Nous pensons – vous comme moi, j'en suis certain – aussi à eux, et le débat servira aussi à cela.

Si nous nous adressons aux maires, ce n'est pas pour leur demander d'organiser le débat, car nous ne voulons pas leur donner quelque ordre que ce soit ; mais nous leur disons qu'en raison de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent dans notre démocratie et sur nos territoires, ils sont les mieux placés, s'ils le souhaitent, pour participer à l'organisation de ces débats.

J'observe que ce sont les maires ruraux qui, les premiers, en réaction à ces événements, ont souhaité prendre l'initiative.

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